lundi 30 mars 2009

Les noms de personne (ou « prénoms »)

Nos Martin avaient tous (ou à peu près) un père ou une mère. C'était un bon moyen de les reconnaître, il y avait le Martin fils de Jacques, le Martin de Pierre, celui de Michel ou celui ? de Martin. Et donc le Martin fils de Pierre va s'appeler Martin Pierre. Quant au Martin fils de Martin, il s'appellera peut-être Martinet, Martineau, Martinel. Car le français, presque autant que l'italien, fait un grand usage de suffixes diminutifs qui, accolés à un nom très répandu, donneront d'innombrables variantes. On estime que plus de 40 % des Français portent un prénom comme nom de famille. Si ce prénom est masculin, on l'appellera patronyme (nom transmis par le père) ; s'il est féminin, ce qui est beaucoup plus rare sauf dans quelques régions de France (le Calvados notamment), on parlera de matronyme.

Parmi ces prénoms, on trouve de nombreux noms d'origine germanique, qui s'étaient développés avec les grandes invasions et étaient ensuite devenus très à la mode. Il suffit de songer que Charles, Gérard, Guillaume, Louis ou Thierry sont tous des noms de personne d'origine germanique. Donc, si l'on vous dit que vous portez « un nom de personne d'origine germanique », n'allez pas croire pour autant que vous avez des ascendants allemands !

samedi 28 mars 2009

Ecologie - Une heure dans le noir pour la planète


Un milliard de personnes à travers le monde sont invitées à éteindre les lumières pendant une heure samedi dans un geste symbolique pour le climat.

mercredi 25 mars 2009

LES PLUS EFFICACES ET LES MOINS CHERS DE TOUS LES DETERGENTS SUR LE MARCHE !


LES PLUS EFFICACES ET LES MOINS CHERS DE TOUS LES DETERGENTS SUR LE MARCHE !

ROXY-DETERGENTS



ROXY-DETERGENTS

votre détergent

favori !

Beurre de Karité - Butyrospermum Parkii




Beurre de Karité - Butyrospermum Parkii
Le beurre de karité, un arbre populaire en Afrique, est très utilisé dans la cosmétique bio.

Issu des noix de l'arbre de karité très populaire en Afrique, le beurre de karité est une substance grasse précieuse pour la peau et les cheveux. Il a des propriétés nourrissantes, lissantes et anti-inflammatoires.
Types :

* Excipient : Les excipients sont des substances aqueuses ou grasses. Ils représentent la part la plus importante (en quantité) dans un produit cosmétique. L'eau, les graisses, les cires, les huiles et les alcools gras en font partie, de même pour les tensioactifs lorsqu'il s'agit d'un produit nettoyant type shampooing. Cette part déterminante dans la composition explique que l'excipient (ou base) joue un rôle fondamental dans la qualité d'un produit cosmétique. En effet, c'est l'excipient qui permet de maintenir ou restaurer le film hydrolipidique de la peau d'où l'intérêt des graisses et huiles végétales dont les propriétés sont bien supérieures aux huiles minérales.
* Gélifiant : Additif, épaississant qui permet de fixer l'eau dans les gels qui ne contiennent pas de matières grasses ni d'émulsifiants contrairement aux émulsions. L'amidon, le riz et le blé sont des gélifiants végétaux.

Famille : Plante ou arbre (extrait, broyée ou infusée)

Origine : Végétale
Acide gras :
Substance chimique formée d'une chaîne d'atomes de carbonne et d'hydrogène.La plupart des acides gras du corps ont une chaîne carbonnée constituée de 16 à 20 atomes, au delà on parle d'acides gras à longue chaîne .

Agent détergent :
Produits dont les solutions contribuent à éliminer les salissures ou autres corps étrangers des surfaces contaminées. Ils sont constitués d ‘agent de surface ou tensioactifs .

Alcalins :
Qui possèdent des propriétés basiques

Alcalis :
composés qui produisent des ions hydroxydes, OH- lorsqu'ils sont dissous dans l'eau. Le terme vient de l'arabe al-gili, " cendre de la plante de salicorne " (la salicorne est la plante dominante des marais d'eau salée de la côte pacifique) : les hydroxydes et les carbonates de potassium et de sodium sont issus de cendres végétale. Les hydroxydes de potassium et de sodium libèrent des ions hydroxydes à concentration élevée, qui détruisent la chair. C'est pourquoi ils sont appelés alcalis caustiques.

Amphiphile
Se dit d' une molécule possédant des régions hydrophiles et d' autres hydrophobes , ce qui lui confère des propriétés tensioactives.

Colloïdes
Solution dans laquelle des particules de taille inférieure à 0,2 micron sont en suspension dans un liquide

Electrophorèse : Technique de base en biochimie et en biologie moléculaire consistant à séparer des molécules, en fonction de leur charge et de leur mobilité, dans un gel traversé par un champ électrique

Emulsion
Mélange dans lequel deux substances non miscibles, comme l’eau et l’huile, restent mélanger grâce à un troisième appelé émulsifiant (en général du savon). L’huile est stabilisée dans l’eau à l'intérieur de la boule formée par la micelle.

Esters :
Ce sont les composés résultant de l’action d’ un acide carboxylique sur un alcool avec élimination d’eau. Ils sont caractérisés par le groupe R- COO- R’ .

Etat mésomorphe :
Se dit d’ état de la matière intermédiaire entre l’état cristallin et l’ état liquide. Les cristaux liquides sont des corps mésomorphes.

Glycérol :
alcool incolore, inodore, de goût sucré. Miscible à l'eau en toute proportion, il se dissous dans l'alcool, également en toute proportion, mais il est insoluble dans l'éther et beaucoup d'autres solvants organiques. La glycérine peut se référer également au glycérol en solution ou à une formulation à base de glycérol.

Hydrophile
Adjectif qui désigne un corps ayant des affinités avec l' eau, on peut le remplacer par polaire.

Hydrophobe:
Adjectif qui désigne un corps qui ne supporte pas d' être en présence d' eau.

Lanoline :
graisse de consistance solide, jaune ambrée, retirée de suint du mouton et employée comme excipient pour de nombreuse pommades.

Lyotrope :
Substance pouvant donner naissance à une mésophase ( cristal liquide ) par dissolution dans un solvant.

Lipophile
Adjectif désignant les corps amis des lipides c' est à dire des graisses.

Mésogène:
Un corps mésogène c' est une substance capable de donner naissance à une mésophase ( cristal liquide ) que ce soit par chauffage ( corps mésogène thermotrope) ou par dissolution dans un solvant ( corps mésogène lyotrope ).

Micelle:
Agglomérat de 20 à plus de 100 molécules d' une structure bien précise
On distingue deux types de micelles -les micelles normales formées dans un solvant polaire( ex: l' eau) , qui renferment des molécules apolaires, les micelles inverses formées dans un solvant apolaire renfermant des molécules polaires.

Molécule polaire :
Se dit d'une molécule révélant une partie partielement positive et une partie partiellement négative et donc électrostatiquement dipolaire ou multipolaire

Pouvoir mouillant ( ou mouillage) :
Le mouillage d’ un solide par un liquide est caractérisé par le pouvoir d’ étalement du liquide . Il correspond au contact de trois phases.

Solvant :
Substance capable d’ en dissoudre certaines autres

Stéarate :
sel ou ester de l'acide stéarique ( se dit d'un acide contenu dans les graisses animales)

Tensioactif:
Corps améliorant les propriétés de mouillage d' un liquide et lui permettant de mieux s' étaler sur une surface ou de mieux se disperser, en abaissant la tension superficielle du liquide. On distingue les tensioactifs amphiphiles, anioniques ou cationiques.
Les molécules de tensioactifs s' orientent perpendiculairement aux interface de eau- air , et eau- huile et en se repoussant mutuellement, elles exercent une pression latérale qui diminue la tension superficielle .Cet effet permet la formation d' émulsion, de mousses, ainsi que transport de molécule hydrophobes dans l' eau.

Tension superficielle ( ou énergie de surface):
C’ est la résultante des forces s’ exerçant sur une molécule de la surface et dirigée vers l’ extérieur du liquide . Cette couche superficielle agit comme une fine membrane élastique qui a tendance à se rétrécir et à se tordre . Elle se mesure en N/m .

Triglycéride :
groupe de composés organiques appartenant à la catégorie des lipides, il est constitué de 3 molécules d'acide gras et d'une molécule de glycérine. Il existe beaucoup de sorte de triglycéride, chacune est composée d'une combinaison particulier d'acide gras. C'est une substance huileuse, grasse, cireuse, qui à l'état pur, est normalement sans saveur, incolore et inodore. Les huiles sont plus légères que l'eau et insolubles dans celle-ci. Elles sont légèrement soluble dans l'alcool et se dissolvent facilement dans l'éther et les autres solvants organiques. A la température ordinaire ces huiles sont liquides contrairement aux graisses qui sont, elles malléables.

The plots above show the PDF’s of four systems for comparison, where each peak in a PDF corresponds to an interatomic distance in the solid. This data was collected at 60 keV in a matter of minutes, highlighting the excellent quality that can be obtained at I15. It is readily clear that the peaks associated with the aluminosilicate framework, such as that at ~1.7 Å due to the (Si,Al)-O bonds, are essentially the same for all patterns but others change dramatically as a function of cation. This is more readily seen below, comparing the PDF’s of the hydrogen form of zeolite A and a specially prepared sample of the Zn form of A. Work is now underway to build a model for the Zn system, a problem that has not yet been tractable using traditional crystallographic analysis with powder diffraction data.

Making New Materials - Zeolites


In Brief

Zeolites are important nanoporous materials with many applications, including use in laundry detergents, as industrial catalysts and for cleaning up nuclear waste. Zeolites have a cage-like structure which enables them to trap charged particles called cations. Scientists from the University of Birmingham have been using Diamond to investigate new ways of locating cations and nanoparticles within different types of zeolites, this is important in order to understand and improve their use.

In detail

Zeolite A is perhaps the prototypical and most studied synthetic zeolite. There are four commonly accepted sites for cations (see below), but frequently the cations are spread out over severally partially occupied sites and therefore it is difficult to find them. A group led by Dr Joseph Hriljac at the University of Birmingham is exploring the possibility of using the Pair Distribution Function (PDF) to locate the exact positions of cations within the pores of zeolite A.

High energy (60 keV) X-ray scattering data was collected at beam line I15 for a series of zeolites with Na, Zn, Ca and Ag cations, in both hydrated and dehydrated states. Data was also collected for ITQ-29, the pure silicon form with no cations.

Représentation du caractère amphiphile

mardi 24 mars 2009

Les conditions d'utilisation des détergents

Quand on utilise des détergents, c'est la plupart du temps en solution très diluée dans de l'eau. Autrement dit, le premier " solvant " d'une solution détergente, c'est l'eau qui ne doit être ni entartrante, ni corrosive. De ce point de vue, les eaux trop douces comme les eaux trop dures sont contraires à une bonne efficacité des détergents. On détermine le caractère corrosif ou au contraire le caractère entartrant d'une eau en fonction de la dureté de l'eau, de son pH, de la température et de l'alcalinité totale.

L'index de stabilité des eaux :
http://protec-traitement.com/26_index_de_stabilite_des_eaux.htm

Corrosion aqueuse :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corrosion_aqueuse

Les autres paramètres agissent davantage sur les divers composants présents dans la solution détergente. Parmi ceux-ci, on citera la température. Certains composants sont efficaces dans l'eau froide et peuvent être passivés dans l'eau chaude. D'autres ne donnent leur pleine mesure que dans l'eau chaude ou très chaude.

Enfin la nature des salissures sera fondamentale pour décider de quelles solutions détergentes on fera usage. Dans les industries agroalimentaires, on distingue principalement quatre types de salissures : les salissures pigmentaires (terre, sable, poussières, suie, etc.) ; les salissures blanchissables (vin, café, herbe, fruits, sirops, etc.) ; les salissures grasses (huiles, beurres, graisses, etc.) et les salissures protéiques (sang, œuf, sauces, viandes, poissons, lait, crème, etc.). Certaines salissures sont solubles dans l'eau, d'autres sont émulsifiables, d'autres insolubles comme les composés albuminoïdes (caséine, albumine, globuline, etc.) peuvent être réduites par action des alcalis.

Bulle de savon

Antimicrobial peptides as efficient DNA vectors


Des peptides cationiques antibactériens comme vecteurs de transfert de gènesAntimicrobial peptides as efficient DNA vectors
Antoine Kichler

Genethon-Cnrs UMR 8115,

1, rue de l’Internationale,

91000 évry, France.

akich@genethon.fr

Burkhard Bechinger

Faculté de chimie, FRE 2446,

4, rue Blaise Pascal,

67000 Strasbourg, France.

Olivier Danos

Genethon-Cnrs UMR 8115,

1, rue de l’Internationale,

91000 évry, France.

L’idée de base de la thérapie génique, qui est de transférer des acides nucléiques dans des cellules dans un but thérapeutique, s’applique aussi bien à la conception de traitements nouveaux pour des maladies génétiques ou acquises qu’à des approches innovantes de vaccination. Cependant, le prérequis pour une thérapie génique est de disposer d’un transporteur (ou vecteur) capable de transférer de manière efficace le gène thérapeutique dans les cellules cibles. Au cours de la dernière décennie, de nombreux vecteurs, biologiques et synthétiques, ont été développés. Malgré une efficacité plus faible que celle des meilleurs vecteurs viraux, les vecteurs non viraux sont attractifs pour plusieurs raisons, par exemple l’absence de contraintes liées à la taille du gène à transporter, ainsi que la sécurité, la versatilité et la facilité d’une production industrielle.
2

Bien que la synthèse de plusieurs centaines de composés ait permis d’identifier de bons outils pour la recherche fondamentale, l’efficacité de transfection de ces vecteurs non viraux est encore trop faible pour des applications à visées thérapeutiques. Le développement de nouvelles molécules reste donc nécessaire. Les vecteurs peptidiques sont parmi les moins explorés, bien qu’ils aient un potentiel élevé. La synthèse peptidique permet en effet d’obtenir des produits bien caractérisés et peut être effectuée à grande échelle. De plus, des peptides variants, voire résistants aux dégradations enzymatiques, sont facilement synthétisables. Jusqu’à récemment, les peptides ont été principalement utilisés comme agents auxiliaires pour d’autres systèmes de vectorisation, en particulier des polymères cationiques tels que la polylysine, auxquels ils peuvent apporter une fonction de ciblage cellulaire, une activité de type membranolytique ou encore un signal de localisation nucléaire [1]. Une stratégie émergente consiste à développer des peptides multifonctionnels, capables de délivrer sans adjuvant de l’ADN dans des cellules. Ainsi, notre groupe a montré que le fragment carboxy-terminal de la petite protéine Viral protein R (Vpr) du VIH-1 possède une activité de transfection comparable à celle d’agents cationiques lipidiques et polymériques [2].
3

Un agent transfectant doit remplir un cahier des charges minimal. Tout d’abord, le composé doit pouvoir interagir avec l’ADN de manière à favoriser son entrée dans les cellules. Si, comme c’est le cas pour la grande majorité des vecteurs synthétiques, l’entrée se fait par endocytose, le composé doit pouvoir déstabiliser la membrane endosomale avant que l’ADN ne soit dégradé dans le lysosome. Une fois relargué dans le cytosol, l’ADN peut pénétrer dans le noyau au cours de la division cellulaire, lorsque l’enveloppe nucléaire est disloquée. En tenant compte de ces propriétés minimales requises, nous avons défini les caractéristiques suivantes comme étant essentielles pour nos peptides: (1) une séquence relativement courte (<30acides aminés); (2) une densité de charges positives suffisante pour former un complexe avec l’ADN (qui est une macromolécule polyanionique), mais pas trop forte afin de réduire les possibilités d’activation du système du complément; (3) une séquence conférant des propriétés amphipathiques et perméabilisantes; (4) la présence de résidus histidines qui ont la capacité d’améliorer le relargage de l’ADN des endosomes dans le cytosol via un mécanisme similaire à celui des polyéthylènimines [3]. Or, certains peptides antimicrobiens naturellement présents dans le règne animal, y compris chez l’homme, répondent à ces critères [4]. Pour évaluer leur intérêt en tant que vecteurs de transfert de gènes, nous avons utilisé des peptides antibiotiques modèles, dont un des représentants est LAH4 [5]. Outre la présence à chaque extrémité de 2 lysines qui apportent les charges positives, ce peptide est à la fois amphipathique et capable de déstabiliser des membranes. En utilisant des mutants de LAH4 comportant entre 1 et 5 histidines, nous avons pu montrer que la capacité de transfection est maximale lorsqu’au moins 4 histidines sont présentes [6]. Les activités obtenues sur différentes lignées cellulaires indiquent que l’efficacité de LAH4 est comparable à celle d’agents transfectants commercialisés comme le lipide cationique DOTAP. Un dérivé dans lequel les 4 histidines de LAH4 ont été remplacées par des lysines est environ 1000 fois moins actif que LAH4 pour ce qui est de l’efficacité de transfection, alors qu’il condense bien l’ADN. Cela démontre que la compaction de l’ADN ne suffit pas pour obtenir une transfection efficace, et que les résidus histidines jouent un rôle clédu transfert de gènes. Grâce à la synthèse de différents peptides mutants, nous avons pu mettre en évidence d’autres paramètres cruciaux pour le maintien de l’activité du peptide: (1) le peptide doit pouvoir adopter une conformation α-hélicoïdale; (2) outre leur nombre, la position des histidines dans la séquence est importante; (3) le pH auquel le peptide passe d’une orientation transmembranaire à un alignement parallèle à la membrane doit être proche de 6 (Figure 1).


Figure 1
vignette de l'image

Image pleine grandeur

Image en format SVG

Modélisation des premières étapes de transfection.

A. Formation des complexes LAH4/ADN. B. Les particules interagissent par l’intermédiaire de liaisons ioniques avec les charges négatives des protéoglycanes présents à la surface cellulaire. C. Les complexes pénètrent par endocytose. LAH4 adopte majoritairement une orientation transmembranaire. D. L’acidification des endosomes entraîne la protonation des résidus histidines du peptide. Celui-ci s’oriente alors parallèlement à la surface membranaire, la partie hydrophobe pénétrant profondément dans la bicouche. Lorsqu’une concentration critique de peptide est atteinte, la membrane est perméabilisée par un mécanisme sans doute proche de celui de détergents, permettant ainsi le passage de l’ADN dans le cytosol.
4

Même associé à l’ADN, LAH4 conserve son activité antibiotique [6]. On peut imaginer que cela soit utile dans le contexte d’un transfert de gène thérapeutique chez les patients, en particulier chez ceux qui, atteints de mucoviscidose, développent des infections bactériennes récurrentes associées à une altération progressive et irréversible des poumons [7].
5

Les peptides antimicrobiens sont considérés comme les composants clés des systèmes de défense immunitaire innée (qui constituent la première ligne de défense contre les infections). Plusieurs centaines de peptides ont été caractérisés à ce jour [8], révélant une grande diversité structurale et un large spectre d’activité. La conception de nouveaux vecteurs de transfert de gènes tirera sans doute un grand profit de la formidable variété de peptides cationiques naturels.
Remerciements

Ce travail a été effectué avec le soutien du Cnrs, de l’AFM et de Vaincre la mucoviscidose.
Références
1.

Mahato RI, Monera OD, Smith LC, Rolland A. Peptide-based gene delivery. Curr Opin Mol Ther 1999; 1: 226-43.
2.

Kichler A, Pages JC, Leborgne C, et al. Efficient DNA transfection mediated by the C-terminal domain of human immunodeficiency virus type 1 viral protein R. J Virol 2000; 74: 5424-31.
3.

Midoux P, Monsigny M. Efficient gene transfer by histidylated polylysine/pDNA complexes. Bioconjug Chem 1999; 10: 406-11.
4.

Tossi A, Sandri L, Giangaspero A. Amphipathic, alpha-helical antimicrobial peptides. Biopolymers 2000; 55: 4-30.
5.

Vogt TC, Bechinger B. The interactions of histidine-containing amphipathic helical peptide antibiotics with lipid bilayers. The effects of charges and pH. J Biol Chem 1999; 274: 29115-21.
6.

Kichler A, Leborgne C, Marz J, Danos O, Bechinger B. Histidine-rich amphipathic peptide antibiotics promote efficient delivery of DNA into mammalian cells. Proc Natl Acad Sci USA 2003; 100: 1564-8.
7.

Travis SM, Singh PK, Welsh MJ. Antimicrobial peptides and proteins in the innate defense of the airway surface. Curr Opin Immunol 2001; 13: 89-95.
8.

www.bbcm.univ.trieste.it/~tossi/pagl.htm
Auteurs : Antoine Kichler, Burkhard Bechinger et Olivier Danos
Titre : Des peptides cationiques antibactériens comme vecteurs de transfert de gènes / Antimicrobial peptides as efficient DNA vectors
Revue : M/S : médecine sciences, Volume 19, numéro 11, novembre 2003, p. 1046-1047
URI : http://id.erudit.org/iderudit/007269ar

Les premiers détergents synthétiques apparurent pendant la première guerre mondiale en Allemagne
en raison de la pénurie de corps gras. Dans l’entre-deux-guerres, furent développés des détergents synthétiques fabriqués à partir du benzène et d’hydrocarbures issus du kérosène, les alkyl-benzène-sulfonates de sodium ou à partir d’alcools gras, les alcools gras sulfatés. Mais c’est depuis 1945 que la production de détergents synthétiques s’est considérablement développée au détriment des savons. Le besoin de nouveaux types de détergents pour les machines à laver accéléra notamment cette tendance.

En effet, bien que le savon soit un bon produit de nettoyage, son efficacité est fortement réduite lorsqu'il est utilisé avec une eau dure. La dureté de l'eau est provoquée par la présence de sels minéraux principalement du calcium (Ca) et du magnésium (Mg), parfois aussi du fer (Fe) et du manganèse (Mn). Ces sels minéraux réagissent avec le savon pour former un précipité insoluble qu'il n'est possible d'éviter qu'en utilisant celui-ci en excès. Ce film de savon ne se rince pas facilement, au contraire, il forme des dépôts visibles sur les vêtements et rend le tissu raide de même qu'il se dépose dans l'évier, la baignoire et la machine à laver et bouche les égouts. A cela s'ajoute le fait que la quantité de savon qui aura réagit de la sorte, ne sera plus disponible au nettoyage. Même si les vêtements sont lavés dans une eau douce, la dureté de l'eau viendra de la salissure. Un autre inconvénient est le manque de flexibilité d'emploi du savon, l'adaptation aux différentes qualités de fibres textiles et aux températures de lavages ainsi quel le fait qu'il bouche les égouts.

Les détergents synthétiques ont donc des avantages certains sur les savons, liés, comme explicité ci-dessus, à une plus grande efficacité et à une insensibilité beaucoup plus importante à la dureté de l’eau de lavage. Cependant, employés pour la toilette, ils présentent l’inconvénient de trop dégraisser la peau. C’est pourquoi on leur préfère les savons dans ce domaine d’applications.

Les constituants :

Les matières de base sont classées dans la catégorie des corps chimiques appelés « agents de surface » ou « surfactants ».

Leurs molécules, dites amphiphiles , ont tendance à se rassembler aux interfaces huile-eau, solide-eau, air-eau, lorsqu’ils sont en solution aqueuse, d’où leur nom. Comme ils ont également pour effet d’abaisser les tensions superficielles et interfaciales, ils sont aussi nommés « tensio-actifs ». Quant aux savons, ils répondent aussi à la définition ci-dessus ; ce sont des corps tensio-actifs naturels. Certaines de ces molécules s’ionisent en solution dans l’eau. Elles sont appelées « anioniques » ou « cationiques », selon que l’ion portant la chaîne hydrocarbonée est chargé négativement ou positivement. D’autres ne s’ionisent pas et sont dénommées « non ioniques ». On obtient donc trois grandes classes de tensio-actifs.

Les tensio-actifs anioniques :

Il faut citer ici en premier lieu les sulfonates préparés par sulfonation à l’oléum ou à l’anhydride sulfurique d’hydrocarbures de synthèse : les alkyl-benzènes. Le plus représentatif de ce groupe est le dodécyl-benzène-sulfonate de sodium, très employé comme matière de base. Ces substances, très actives sur le plan de la détergence, ont l’inconvénient de présenter une certaine agressivité envers la peau. C’est pourquoi on leur préfère les alcane-sulfonates ou les alcools gras sulfatés à chaînes droites. Les savons, carboxylates de sodium ou de potassium, se classent parmi les matières de base anioniques naturelles.

Les tensio-actifs non ioniques :

Ils sont surtout représentés par des molécules de synthèse, obtenues en fixant chimiquement un condensat d’oxydes d’éthylène (éthoxylation), qui apporte le caractère hydrophile, souvent sur une molécule d’alkyl-phénol à chaîne droite, mais aussi quelquefois sur une molécule d’alcool ou d’acide gras. Le fabricant peut jouer sur le nombre de motifs d’oxydes d’éthylène, qui est généralement de l’ordre de douze, parfois beaucoup plus élevé, pour régler le caractère hydrophile de la molécule. Ces matières de base ont un pouvoir détergent élevé, moussent peu, sont insensibles à la dureté de l’eau ; leur agressivité vis-à-vis de la peau et des fibres délicates est modérée. Il est aussi possible, après avoir éthoxylé des alcools linéaires, de les sulfater. On obtient alors des éther-sulfates de sodium, de type anionique, aux propriétés tout à fait remarquables. Ils allient les qualités des anioniques à celles des non ioniques : pouvoir détergent et moussant très élevé, douceur pour la peau et les textiles entre autres.

Les tensio-actifs cationiques :

Le pouvoir détergent des cationiques est faible. Ils ont en outre l’inconvénient de floculer avec les anioniques, ce qui en limite l’emploi. Ceux de la classe des ammoniums quaternaires, tel le chlorure d’hexadécyltriméthylammonium, aux propriétés antiseptiques, sont incorporés dans des détergents désinfectants, pour nettoyer des laiteries par exemple, ou dans des savons médicaux. En outre, du fait de leur fort pouvoir d’adsorption sur les fibres, ils sont utilisés comme additifs assouplissants, adoucissants et lustrants.

Les autres constituants :

Les adjuvants et charges ont pour fonction de diluer les matières de base, de renforcer leur action détergente et d’apporter au produit commercial des qualités complémentaires.

Les phosphates, surtout le pyrophosphate de sodium ou de potassium, ont une action adoucissante sur l’eau tout en renforçant le pouvoir dispersant des agents de surface par effet de synergie. Les phosphates des détergents contenus dans les eaux d’égouts ainsi que ceux qui proviennent des engrais et des rejets industriels divers sont responsables de la prolifération exagérée d’algues dans les étangs (c’est pourquoi on entend parler de lessive sans phosphate), entraînant un appauvrissement de l’oxygène dissous et la disparition de la faune aquatique : c’est le phénomène d’eutrophisation. D’autres adjuvants, les silicates, sous forme de métasilicates surtout, exercent une action anticorrosive sur le matériel de lavage. Quant au carbonate de sodium, il joue le rôle de charge alcaline permettant, à chaud, la saponification des graisses contenues dans les salissures et favorisant ainsi leur solubilisation sous forme de savons. Certains adjuvants ont un effet très spécifique. Tels sont les perborates, employés comme oxygénants, la carboxyméthylcellulose, agent anti-redéposition (fameux sketch de Coluche sur la publicité des lessives), et les azurants, qui absorbent la lumière dans l’ultraviolet, la ré-émettent dans le bleu, renforçant ainsi l’apparence de blancheur des tissus (c’est donc plus blanc que blanc !). Dans cette même catégorie d’adjuvants, il faut citer les enzymes, catalyseurs biochimiques, capables de dégrader les souillures incrustées dans les tissus. Enfin, les colorants et les parfums apportent un certain agrément aux utilisateurs.

Propriétés des détergents synthétiques

Les propriétés mises en jeu au cours du lavage sont les pouvoirs mouillant, moussant, dispersant et émulsionnant des agents tensio-actifs.

Le mécanisme de la détergence peut se résumer comme suit : on assiste tout d’abord à un mouillage des supports et des salissures, ce phénomène étant particulièrement important au cours du lavage des tissus ; les agents de surface se déposent ensuite en couches monomoléculaires aux interfaces salissure-support-bain, leurs molécules s’orientant de sorte que les parties hydrophobes s’éloignent de la phase eau, donc qu’elles pénètrent dans la phase huileuse des salissures et qu’elles adhèrent au support. Les particules de salissure, entourées par les molécules d’agents de surface, s’arrondissent alors, réduisant ainsi considérablement leur surface de contact avec le support. Tous ces processus ont pour effet de fragiliser les liaisons salissure-support, si bien qu’une action modérée – battage manuel ou rotation dans le tambour d’un lave-linge – suffit à les rompre. Les particules de salissure se trouvent alors dispersées dans le bain d’une façon d’autant plus stable qu’elles sont généralement chargées négativement, du fait de la présence habituelle d’éléments tensio-actifs anioniques, et se repoussent donc mutuellement. En outre, aux doses d’emploi, les molécules d’agents de surface forment des micelles, agglomérats de vingt à quelques centaines de molécules, dont les parties hydrophobes sont disposées à l’intérieur. Ces micelles ont le pouvoir de solubiliser les graisses des salissures. Elles constituent aussi une réserve de détergent et se dissocient en molécules unitaires dès que la concentration en surfactant dans le bain devient trop faible.

Détergent synthétique Savon Propriétés


Définition générale :

Un détergent est une préparation se présentant sous forme de poudre, de liquide ou de pâte. Diluée dans de proportions contrôlées dans l’eau, il permet le nettoyage de tous types de surfaces y compris de notre épiderme.
Histoire : savon naturel et détergent synthétique

Historiquement, les premiers détergents fabriqués ont été les savons, dont l’emploi remonte au début de notre ère - l'invention du savon date de 3000 ans en Syrie (savon d'Alep).
Les premiers savons étaient donc obtenus avec de l'huile d'olive (acide oléique) et de la soude végétale. Ce sont des sels d’acides gras – palmitique, stéarique, oléique ou autres – de sodium, tel le savon de Marseille ou de potassium, comme le savon noir, préparés par saponification de corps gras naturels.

Structure d’un détergent.

Structure d’un détergent.
 Qu’est-ce qu’un détergent?
Quels sont les différents types de détergents?
Les détergents anioniques (chargés négativement)
Les détergents cationiques (chargés positivement)
Les détergents amphotères (chargés négativement et
positivement)
Les détergents non ioniques (pas de charge)
Page 5
Mode d’action d’un détergent.
 Se déroule en trois parties:
1° : Mouillage
2° : Agent de surface
3° : Emulsion des salissures

Savons chimiques et savons naturels.

Composition du savon.
Le savon est un mélange de:
stéarate
oléate
soude ou potasse
→ HUILE ou GRAISSE + BASE

SAVON + GLYCÉRINE
On peut y ajouter certains additifs:Les premiers détergents synthétiques apparurent pendant la première guerre mondiale en Allemagne
en raison de la pénurie de corps gras. Dans l’entre-deux-guerres, furent développés des détergents synthétiques fabriqués à partir du benzène et d’hydrocarbures issus du kérosène, les alkyl-benzène-sulfonates de sodium ou à partir d’alcools gras, les alcools gras sulfatés. Mais c’est depuis 1945 que la production de détergents synthétiques s’est considérablement développée au détriment des savons. Le besoin de nouveaux types de détergents pour les machines à laver accéléra notamment cette tendance.

En effet, bien que le savon soit un bon produit de nettoyage, son efficacité est fortement réduite lorsqu'il est utilisé avec une eau dure. La dureté de l'eau est provoquée par la présence de sels minéraux principalement du calcium (Ca) et du magnésium (Mg), parfois aussi du fer (Fe) et du manganèse (Mn). Ces sels minéraux réagissent avec le savon pour former un précipité insoluble qu'il n'est possible d'éviter qu'en utilisant celui-ci en excès. Ce film de savon ne se rince pas facilement, au contraire, il forme des dépôts visibles sur les vêtements et rend le tissu raide de même qu'il se dépose dans l'évier, la baignoire et la machine à laver et bouche les égouts. A cela s'ajoute le fait que la quantité de savon qui aura réagit de la sorte, ne sera plus disponible au nettoyage. Même si les vêtements sont lavés dans une eau douce, la dureté de l'eau viendra de la salissure. Un autre inconvénient est le manque de flexibilité d'emploi du savon, l'adaptation aux différentes qualités de fibres textiles et aux températures de lavages ainsi quel le fait qu'il bouche les égouts.

Les détergents synthétiques ont donc des avantages certains sur les savons, liés, comme explicité ci-dessus, à une plus grande efficacité et à une insensibilité beaucoup plus importante à la dureté de l’eau de lavage. Cependant, employés pour la toilette, ils présentent l’inconvénient de trop dégraisser la peau. C’est pourquoi on leur préfère les savons dans ce domaine d’applications.

Les constituants :

Les matières de base sont classées dans la catégorie des corps chimiques appelés « agents de surface » ou « surfactants ».

Leurs molécules, dites amphiphiles , ont tendance à se rassembler aux interfaces huile-eau, solide-eau, air-eau, lorsqu’ils sont en solution aqueuse, d’où leur nom. Comme ils ont également pour effet d’abaisser les tensions superficielles et interfaciales, ils sont aussi nommés « tensio-actifs ». Quant aux savons, ils répondent aussi à la définition ci-dessus ; ce sont des corps tensio-actifs naturels. Certaines de ces molécules s’ionisent en solution dans l’eau. Elles sont appelées « anioniques » ou « cationiques », selon que l’ion portant la chaîne hydrocarbonée est chargé négativement ou positivement. D’autres ne s’ionisent pas et sont dénommées « non ioniques ». On obtient donc trois grandes classes de tensio-actifs.

Les tensio-actifs anioniques :

Il faut citer ici en premier lieu les sulfonates préparés par sulfonation à l’oléum ou à l’anhydride sulfurique d’hydrocarbures de synthèse : les alkyl-benzènes. Le plus représentatif de ce groupe est le dodécyl-benzène-sulfonate de sodium, très employé comme matière de base. Ces substances, très actives sur le plan de la détergence, ont l’inconvénient de présenter une certaine agressivité envers la peau. C’est pourquoi on leur préfère les alcane-sulfonates ou les alcools gras sulfatés à chaînes droites. Les savons, carboxylates de sodium ou de potassium, se classent parmi les matières de base anioniques naturelles.

Les tensio-actifs non ioniques :

Ils sont surtout représentés par des molécules de synthèse, obtenues en fixant chimiquement un condensat d’oxydes d’éthylène (éthoxylation), qui apporte le caractère hydrophile, souvent sur une molécule d’alkyl-phénol à chaîne droite, mais aussi quelquefois sur une molécule d’alcool ou d’acide gras. Le fabricant peut jouer sur le nombre de motifs d’oxydes d’éthylène, qui est généralement de l’ordre de douze, parfois beaucoup plus élevé, pour régler le caractère hydrophile de la molécule. Ces matières de base ont un pouvoir détergent élevé, moussent peu, sont insensibles à la dureté de l’eau ; leur agressivité vis-à-vis de la peau et des fibres délicates est modérée. Il est aussi possible, après avoir éthoxylé des alcools linéaires, de les sulfater. On obtient alors des éther-sulfates de sodium, de type anionique, aux propriétés tout à fait remarquables. Ils allient les qualités des anioniques à celles des non ioniques : pouvoir détergent et moussant très élevé, douceur pour la peau et les textiles entre autres.

Les tensio-actifs cationiques :

Le pouvoir détergent des cationiques est faible. Ils ont en outre l’inconvénient de floculer avec les anioniques, ce qui en limite l’emploi. Ceux de la classe des ammoniums quaternaires, tel le chlorure d’hexadécyltriméthylammonium, aux propriétés antiseptiques, sont incorporés dans des détergents désinfectants, pour nettoyer des laiteries par exemple, ou dans des savons médicaux. En outre, du fait de leur fort pouvoir d’adsorption sur les fibres, ils sont utilisés comme additifs assouplissants, adoucissants et lustrants.

Les autres constituants :

Les adjuvants et charges ont pour fonction de diluer les matières de base, de renforcer leur action détergente et d’apporter au produit commercial des qualités complémentaires.

Les phosphates, surtout le pyrophosphate de sodium ou de potassium, ont une action adoucissante sur l’eau tout en renforçant le pouvoir dispersant des agents de surface par effet de synergie. Les phosphates des détergents contenus dans les eaux d’égouts ainsi que ceux qui proviennent des engrais et des rejets industriels divers sont responsables de la prolifération exagérée d’algues dans les étangs (c’est pourquoi on entend parler de lessive sans phosphate), entraînant un appauvrissement de l’oxygène dissous et la disparition de la faune aquatique : c’est le phénomène d’eutrophisation. D’autres adjuvants, les silicates, sous forme de métasilicates surtout, exercent une action anticorrosive sur le matériel de lavage. Quant au carbonate de sodium, il joue le rôle de charge alcaline permettant, à chaud, la saponification des graisses contenues dans les salissures et favorisant ainsi leur solubilisation sous forme de savons. Certains adjuvants ont un effet très spécifique. Tels sont les perborates, employés comme oxygénants, la carboxyméthylcellulose, agent anti-redéposition (fameux sketch de Coluche sur la publicité des lessives), et les azurants, qui absorbent la lumière dans l’ultraviolet, la ré-émettent dans le bleu, renforçant ainsi l’apparence de blancheur des tissus (c’est donc plus blanc que blanc !). Dans cette même catégorie d’adjuvants, il faut citer les enzymes, catalyseurs biochimiques, capables de dégrader les souillures incrustées dans les tissus. Enfin, les colorants et les parfums apportent un certain agrément aux utilisateurs.

Détergents

Les agents tensio-actifs synthétiques ont été introduits sur le marché afin de remplacer les savons (sels alcalins d'acides gras) d'efficacité réduite dans les eaux dures à cause de la formation de sels alcalino-ferreux insolubles. De plus, ces composés présentent des domaines d'applications beaucoup plus étendus que les savons. Sous le nom de détergents, on considère le plus souvent les agents de surface entrant dans la composition de diverses formulations utilisées pour des usages ménagers ou industriels. Les molécules des principes actifs sont constituées de deux parties distinctes : l'une comprenant une ou plusieurs chaînes hydrocarbonées hydrophobes linéaires ou ramifiées, l'autre des groupements terminaux ou latéraux polaires hydrophiles. C'est cette structure particulière qui permet de modifier les propriétés physiques des surfaces en abaissant les tensions superficielles et interfaciales et d'être ainsi le facteur principal de l'action de nettoyage.

Détergents - (suite)

Les divers agents de surface se distinguent selon la nature du groupement hydrophile et de leur dissociation électrolytique. On les classe en trois catégories :

1. Les détergents anioniques qui comprennent
* Les sulfates :
o Les alkyl sulfates et alcool sulfates.
o Les esters et les monoglycérides sulfatés.
o Les sulfates d'amides substituées.
* les sulfonates :
o Les alkyl sulfonates et sulfonates aliphatiques.
o Les alkyl aryl sulfonates et les sulfonates aliphatiques aromatiques.
o Les esters sulfonatés.
o Les amides sulfonatés.
2. Les détergents cationiques qui comportent les composés substitués de l'ammonium et les composés cycliques d'un ammonium quaternaire.
3. Les détergents non ioniques qui sont obtenus par polyaddition d'oxyde d'éthylène ou de propylène sur les molécules à hydrogène mobile. On trouve parmi eux :
* Les esters d'acide gras du polyéthylène glycol.
* Les thers.

En plus des principes réellement actifs, les détergents renferment des composants annexes dont les rôles ne sont pas négligeables :
* des adjuvants : polyphosphates, carbonates, silicates ;
* des renforçateurs qui améliorent les principes des agents actifs :
* des additifs aux propriétés étrangères à l'action détergente : agents de blanchissement optique, perborates, inhibiteurs de corrosion, colorants, parfums, agents bactéricides ;
* des charges : sulfate de sodium, eau, alcool ;
* des enzymes qui sont considérés comme des préadjuvants participant à l'hydrolyse de certaines salissures organiques.

L'ensemble de la consommation française se retrouve dans les eaux effluentes. C'est bien entendu dans les zones de forte densité d'utilisation que l'on rencontre les plus fortes teneurs en détergents dans les eaux résiduaires. En pratique, les savons disparaissent sous forme de sels de calcium insolubles et il reste donc les agents de surface non ioniques et anioniques.
(Sources:Source : Brémond R. et Vuichard R. (1973) Paramètres de la qualité des eaux, Ministère de la protection de la nature et de l'environnement, SPEPE, Paris, 179 p.)

Conseils d'utilisation

Une attitude écologiquement responsable consiste à :

* privilégier les lessives moins polluantes :
o préférer les poudres aux liquides, plus riches en tensio-actifs ;
o choisir les lessives contenant des zéolites au lieu de phosphates ;
o éviter les adoucissants, parfums, colorants et autres composés de synthèse.
* utiliser rationnellement les lessives :
o essangeage : un simple trempage préalable du linge permet de mouiller les fibres et d'ôter la crasse ;
o Ne pas surdoser la lessive et utiliser moins de produit lorsqu'il y a peu de linge ou lorsqu'il est peu sale
o utiliser moins de produit si l'eau utilisée est douce (i.e. sa dureté totale est inférieure à 15 °f) ;
o l'activité enzymatique étant maximale vers une température de 40 °C, les lessives aux enzymes enlèveront mieux les taches organiques à basse température.
o Les balles de lavage sont des balles qui battent le linge dans la machine à laver et permettent d'utiliser moins de lessive

Consommation des lessives

Afin de se mettre en conformité avec une directive européennne applicable en mars 2005, l'Association française des industriels de la détergence (Afise) a décidé de mentionner la présence de tout conservateur ainsi que celle de 26 substances allergisantes lorsque leur proportion pondérale dépassera 0,01 %.
En outre, les industriels négocient avec le gouvernement français un engagement de réduction des quantités de lessive par dose : la dose de poudre est passée de 150 grammes en 1998 à 100 grammes en 2005, et ne devrait être plus que de 60 à 70 grammes en 2010.
Compte-tenu du nombre de lavages — environ cinq milliards par an — , cela représente 500 000 tonnes de produit.

Lessive : Origines

Les premières lessives à base de savon datent de la fin du XIXe siècle.
Cependant, ce n'est qu'à partir de 1930 que la lessive « moderne » fait son apparition. Le savon est alors remplacé par des tensioactifs de synthèse.
Avant cela, on utilisait aussi des lessives 100 % naturelles à base de cendre de bois pour venir à bout des taches rebelles.
La cendre contient de la potassecomposé chimique dérivée du potassium et du carbonate de sodium qui dissolvent les graisses.
On utilisait aussi la saponaire, une plante aux effets identiques. Mais pour débarrasser le linge de ces substances, il fallait alors le battre interminablement...